Fabriqués au 19ème siècle, les appareils espions sont très discrets. Ils permettent de prendre en photo des personnes sans attirer l’attention. Le concept est tellement ingénieux qu’il est vite été mis à profit par les services secret.

Les premiers sont apparus vers 1880 en Angleterre et aux Etats-Unis. On trouve une multitude des formes insolites dans cette famille d’appareils.
Les montres
Les plus belles créations viennent d’Angleterre à Birmingham. Il s’agit de la montre Lancaster. Il existait un modèle pour messieurs datant de 1886 mais également un modèle proposé dès 1888 pour dame.



Les paquets de cigarettes
Les appareils photos en forme de paquet de cigarettes sont plutôt réalistes.Dans les années 1950, le Micro 16 de R. Whittaker prenait déjà 24 vues et pouvait être caché dans un emballage de cigarettes Camel. Ce modèle aurait été conçu pour le personnel de l’US Signal Corp.


Et bien sûr, on retrouve son pendant soviétique, le KGB Spy Camera, datant de 1965, caché dans un paquet métallique de cigarettes John Player Special. De fausses cigarettes permettent d’armer l’obturateur et de faire avancer le film.
Les briquets
La forme la plus répandues des briquets photographiques est celle du zippo. Les appareils photos maquillés en briquet sont principalement originaires du Japon. On trouve néanmoins une marque allemande (Walter Kunik). Appelé le Petie, il existe à l’époque une version « féminine » dans un Vanity comprenant un poudrier et son miroir, un tube de rouge à lèvres et une réserve de films.


Les jumelles et postes de radio
Très originales, ces appareils se distinguent par leurs formes ou leurs fonctionnalités innovantes. Ainsi, on retrouve des jumelles de théâtre transformées en appareil photographique ou les fausses jumelles de’Edmond et Léon Bloch datant de 1897, conçues pour photographier à 90° par rapport à l’angle de vue. La publicité de l’époque montre un gentleman qui, sur une plage, photographie de jolies baigneuses sans qu’elles s’en rendent compte !
Les armes
Certains appareils ressemblent à des armes de poing comme le Photo Revolver de E. Krauss (Paris, 1921) et ci-contre, le Erac de Harry Covill et Harry Steward (Londres, 1935).
La gâchette servait à déclencher l’obturateur et à avancer le film. Pour prendre des photos, il fallait braquer sur le sujet comme avec une arme réelle, ce qui devait être assez impressionnant.
Les accessoires de mode

Bague, canne, cravate, sac à main… les fabricants rivalisent d’imagination en ce qui concerne d’associer des appareils photographiques espion à des accessoires de mode.
Les premiers destinataires de ces accessoires derniers cris sont les détectives et les journalistes. Ainsi les reporters du New York Daily News étaient ils équipés de cravates photographiques.



Les stylos et les livres
Les stylos-photos comme le Septon-Pen fabriqué par Harukawa Trading Co, datant de 1953 en provenance du Japon. Ce modèle permet d’écrire grâce à sa pointe mine et de prendre des images.

Côté fabrication française, le stylophot, en bakélite noire, fut développé en 1955 à Paris par Secam. Il permettait de prendre 18 vues.

On compte une quinzaine d’appareils photo cachés dans des livres. Dès 1886, les Anglais inventent l’Optimus Book Camera de Perken Son et Rayment. Les Allemands proposent le Carnet photographique du Dr Krügener développé par Haake et Albers en 1888. Chez les Français, Edmond Bloch commercialise le photo-bouquin en 1904.


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